GOEES : inquiétudes légitimes
A l’heure où se profile une reprise progressive de l’activité, le GOEES ne peut qu’exprimer de profondes inquiétudes sur les conditions dans lesquelles celle-ci pourrait avoir lieu et sur la suite.
Alors que des voix de plus en plus nombreuses s’expriment pour de profonds changements sociaux, démocratiques et écologiques au lendemain d’une crise qui a, plus que toute autre, révélé les impasses et les prédations du système ultra-libéral : démantèlement de l’Hôpital et de services publics, montée des inégalités et de la pauvreté, fragmentation de la société, abaissement des garanties collectives autour du travail…
Si la crise conduit les dirigeants à des discours rassurant comme quoi rien ne serait plus comme avant, ce que nous constatons prouve tout au contraire que les ultra-libéraux n’entendent rien céder.
Nous voyons ainsi les réseaux associatifs si actifs dans le champ de la solidarité particulièrement menacés par des politiques de défiance à l’égard des corps dits intermédiaires et de contraintes sur les collectivités s’agissant du travail, il n’est que des signaux inquiétants.
Après les propos alarmistes sur les menaces que représente la pandémie, sans aucun doute justifiés, on essaye d’obtenir une reprise de l’activité à partir de mesures de sureté sanitaires souvent dérisoires.
Les syndicalistes s’en émeuvent, on ne semble pas les écouter.
Les inspecteurs du travail dénoncent les mises en danger des travailleurs, on les sanctionne.
Les discours de madame Pénicaud repris par monsieur de Bézieux évoquent des mesures dérogatoires extravagantes comme une extension des horaires de travail à soixante heures hebdomadaires pour une durée indéterminée.
Dans de telles conditions, un Groupement d’employeurs responsable comme le notre ne peut qu’inviter ses adhérents, ses partenaires mais au-delà touts les acteurs de l’ESS à se ranger aux côtés des salariés inquiets.Il salue des initiatives comme la pétition de la CGT, de la FSU, de SUD, ATTAC et de nombreuses associations et mouvements (https://www.cgt.fr/actualites/europe/mobilisation/plus-jamais-ca-construisons-ensemble-le-jour-dapres) ou des déclarations telles que celles de Jean-Paul Benoît, président de la FMF, au magazine Viva.
La crise a largement été aggravée par les imprévoyances et l’impéritie de Gouvernements qui depuis trop longtemps ont sacrifié l’intérêt général aux intérêts du capital financier.
Il ne s’agit pas d’en faire payer le coût aux salariés, fonctionnaires et agents des services publics mais aussi à l’ensemble des travailleurs, intermittents, indépendants contraints et au-delà aux artisans, créateurs et tous ceux qui assument l’activité et font la société.
Le Bureau du Goees